Un jour par an, il règne chez les Juifs une ambiance assez particulière. L’étude, la concentration et le sérieux laissent place à une joie débridée, cris, rires, déguisements, alcool, banquets et vacarmes dans les synagogues. Les Juifs font la fête pendant cette tradition appelée Pourim, célébrée vers la fin de l’hiver (en février ou mars selon les années).

Que célèbrent-ils avec tant de liesse ? Le coeur de la fête juive de Pourim est essentiellement le souvenir d’une histoire aventureuse qui se déroule dans l’ancien royaume perse et qui est emblématique de l’ensemble des dangers encourus par l’ensemble du peuple d’Israël depuis des millénaires : elle raconte comment la reine Esther, une Juive inconnue de tous, a réussi à déjouer le plan d’Haman, le grand vizir du roi qui avait décidé d’exterminer le peuple juif dispersé dans tout l’empire. Les Juifs instaurent ainsi une fête annuelle, appelée Pourim, afin de commémorer ce miracle.

Comme toute histoire qui se respecte, le livre d’Esther – c’est le nom du vingt-et-unième livre de la Bible hébraïque – doit être écouté ensemble, rassemblés autour du parchemin qui le contient pendant que les lecteurs se relaient pour le réciter à voix haute.

A l’occasion de cette célébration, les Juifs prennent petit à petit l’habitude de se déguiser et de faire la fête chaque année pendant une journée. Pourquoi se costumer ? Différentes explications sont avancées. Si certains y voient un hommage à l’art de la dissimulation qu’a dû déployer Esther pour sauver sa vie et celle de son peuple, d’autres considèrent les costumes comme représentatifs de la dissimulation du nom de Dieu dans le livre D’Esther. En effet, le mot « Dieu » n’y apparaît jamais, mais y serait caché. D’ailleurs, le nom même « Esther » signifie « dissimulation ».

Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous le 6 mars pour découvrir la fête de Pourim de l’intérieur grâce à notre intervenante !