L’idée qu’un cours de français en groupe puisse être supérieur à un cours particulier est contre-intuitive. En effet, un élève unique face à un enseignant unique ne reçoit-il pas plus d’attention et de stimulation ? Certes, devenir bilingue est le processus par lequel la personne atteint une maîtrise de la langue et des références culturelles comparable à un locuteur natif. On peut donc imaginer qu’un professeur pousse l’enfant au maximum de ses capacités dans le cadre d’un cours particulier.

Pourtant, l’apprentissage individuel n’est pas suffisant pour devenir bilingue ; et pas seulement parce qu’il peut devenir rapidement ennuyeux. En effet, devenir bilingue, s’accepter et de définir comme tel représentent aussi une transformation de soi. Cette composante émotionnelle et identitaire n’est possible que par la socialisation avec des individus que l’on reconnaît comme ses pairs, dans le cas des enfants, le regroupement avec d’autres enfants. Pour atteindre ce second objectif, identitaire et émotionnel, l’expérience du cours collectif est transformative grâce aux rires, connivences et émulation engendrés.

Bien sûr dans le cas d’une langue vivante, tel que le français, il faut que le groupe soit suffisamment petit pour que tout le monde puisse s’exprimer mais suffisamment grand pour que s’y installe une dynamique de groupe. C’est la raison pour laquelle l’effectif dans nos cours oscillent entre 4 et 15 enfants. Dans nos centres aérés, le taux d’encadrement est encore plus réduit, toujours avec l’objectif de générer du langage, sans brimer les enfants.